Hauts potentiels : construction intellectuelle et perspective de l’ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement)

Par David Vandenbosch & Thérèse Delabye


Hauts potentiels : construction intellectuelle et (...)

"On ne peut pas se penser intelligent, quand on mesure ses propres faiblesses avec la lucidité aiguë du surdoué, qui ne lui permet aucun aveuglement." Arielle Adda

Dans le cadre d’une pratique clinique, plusieurs personnes adultes ayant un profil type Haut-Potentiel se sont présentées à la consultation. Leurs personnalités sont différentes, leurs parcours et leurs histoires aussi. Certains sont brillants dans leur carrière professionnelle, d’autres se questionnent sur leur devenir ou se réorientent après plusieurs déceptions. D’autres encore vivent avec l’impression de ne pas avoir fait le bon choix et d’avoir été mis sur des rails par leur famille, un besoin de satisfaire à la norme,.... Ils témoignent également de l’anxiété et du stress lié à la sélection d’un chemin. En effet, la nécessité de prendre une route pousse au renoncement de l’ensemble des autres pourtant alléchantes.
Dès lors, pourquoi ne pas toutes les emprunter en même temps ?

Ils sont mariés, célibataires, veufs,… Ils peuvent être un peu désorientés, en panne de communication, en révolte contre un système, en période de pression et de stress au travail. De temps à autre, ils souffrent d’anxiété, de phobies diverses, de dépression, de burn-out,…
Des problématiques, en fait, qui peuplent le quotidien d’une consultation en psychologie dans un hôpital Universitaire.

Cependant, au cours de nos échanges, certains points se recoupent et se retrouvent dans plusieurs témoignages. Ces éléments peuvent être livrés, de manière variable en fonction des consultations : teintés d’amusement, de cynisme, de neutralité, de colère, de tristesse, ou de toute autre humeur du moment.
Dans cet article nous allons vous livrer certains points rencontrés dans le cadre d’une pratique clinique. Ils sont le point de départ d’une réflexion. Ils ne sont ni exhaustifs et ne pourraient constituer une réalité pour l’ensemble.
Ce récit permettra, également et surtout, de « d’expérientier » (mot non répertorié ayant comme signification de vivre de l’intérieur un processus plutôt que de l’aborder par une simple lecture).
La suite ne sera pas nécessairement une révélation, son contenu se retrouve dans d’autres écrits ou livres. Cette introduction est, entre autres, une accroche, un biais pour faire l’expérience de…

Même si à la lecture, tout vous paraît clair et évident et si l’envie d’accélérer se présente, freinez, ralentissez. Si vous avez l’habitude de survoler un texte, profitez-en pour changer votre habitude.

Pour rendre plus accessible et vivant les conglomérats de récits, nous avons choisi de les relater à la première personne

« Je travaille dans l’industriel mais rêve de social, je suis littéraire mais j’ai fait des études scientifiques, je suis rationnel mais déborde de créativité, je crois en la science et autant en la réincarnation, je crois pouvoir tout faire et souvent ne fais rien alors que j’ai l’impression de tout tenir au bout des doigts. Souvent, je m’enthousiasme pour les projets des autres, je suis partant pour tout, après tout « tout est expérience ». J’ai parfois l’impression que la vie est simple et belle mais trop de simplicité ne peut être réalité alors je la complique. J’ai l’impression parfois de tout comprendre pour ensuite me rendre compte que je ne possède qu’à peine les bases. Les tâches du quotidien me paraissent insurmontables.
Bref, je suis paradoxal et complexe et peu de gens me comprennent, me suivent et sont capables de me soutenir, de plus j’ai tendance à considérer certaines de mes pensées comme de possibles délires ou autant de vérités absolues et indiscutables.
Je me sens isolé même parmi le monde, j’essaye de correspondre mais l’illusion ne perdure pas ni pour moi ni pour les autres. J’essaye, je tente, j’expérimente, je recherche des hobbies des loisirs, des groupes où on accepte des gens comme moi, qui ne vont pas me décevoir. J’ai envie de faire partie d’une communauté. Dans cette optique, je fréquente des écoles, j’étudie des langues, parcourent des pays, des philosophies, des religions, cherche sans cesse de nouvelles activités, des rencontres…ou m’enferme chez moi. Intérêts, déceptions et déconstructions se succèdent dans un brouhaha d’enthousiasme ou de ras-le-bol.
Pour m’inclure et appartenir, souvent je m’adapte. C’est normal, il faut concéder pour s’insérer. Je maintiens l’illusion, dans un effort plus ou moins grand, au point de temps à autre de me perdre. Mieux vaut faire partie que de se retrouver seul. Dans la théorie de l’évolution l’exclu est un homme en sursis, presque mort. Alors, je multiplie les expériences ou les cercles, je papillonne de groupe en groupe. J’en abandonne en cours de route, la déception, la curiosité d’autres latitudes et la lassitude ont accompli leur œuvre.
J’aimerais faire autrement, mais c’est impossible ! (me dit mon cerveau).

J’ai l’impression que je comprends le monde et ne cesse, toutefois, de me questionner à son égard. J’observe et analyse l’environnement et ses composants, je décortique les relations, j’élabore des théories interactionnelles. Mon œil est jugeant, aimant, amusé, frustré, inquiet,… mais toujours noyé de curiosité. Je classe, je catégorise et reclasse et catégorise. Une construction sans cesse démontée, complétée, voire détruite avant de remettre des fondations. Une grande partie de mon quotidien est consacré à cet édifice qu’il me plaît de ne pas voir brinquebalant, de toute façon il m’est impossible de me l’imaginer ne pas l’être…

Et si j’arrête que va-t-il se passer ? Je doute d’en être capable et je crains l’effondrement car ne pas construire mentalement c’est risquer de ne pas contrôler… ne pas contrôler est bien trop dangereux.

Arrêtez-vous quelques secondes, fermez les yeux et noter les trois pensées qui apparaissent dans votre esprit !

Le monde que nous avons créé est le résultat de notre niveau de réflexion, mais les problèmes qu’il engendre ne sauraient être résolus au même niveau de réflexion.

Albert Einstein.

Je suis en permanence accompagné d’un sentiment qu’avec volonté et opiniâtreté les voies de l’inaccessible me sont offertes. Parfois, je pense que je pourrais tout faire, que tout est abordable et n’arrive point à me décider… Parfois tout se déconstruit et je m’effondre. Je reconstruis et je m’élève à nouveau. Ballet incessant m’entraînant sans cesse dans une danse où s’alterne confiance/ brio et doute/chutes diminuant encore ma confiance en moi.
Et si je m’arrête que va-t-il se passer ? Je préfère souvent ne pas prendre le risque.

Si vous parcourez votre corps en faisant une sorte de scan de la tête aux pieds, indiquez les cinq sensations physiques ressenties.

L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire.

Gaston Bachelard

Souvent, je redouble d’activité, je fonde des projets, je me motive pour mes ambitions et j’aide les autres dans l’accomplissement de celles qui leur sont personnelles.
Mes journées s’allongent, mon énergie m’apparaît sans limite et malgré tout, toujours cette impression de ne pas en faire assez.
Je connais la cyclicité du processus : ascension, plateau, chute,… ascension, plateau, chute,… Je m’isole, je tombe malade, je rumine, je squatte les lits et les canapés, dévore des livres, scrute le net, visionne des films d’une importance capitale, trouve toutes les excuses pour ne pas sortir de chez moi… Mon ton est caustique, mon humeur maussade, j’use du blâme comme une flagellation curative, je fréquente le doute.
J’ai déjà essayé d’arrêter… quelques accalmies mais nul succès retentissant.

Quelles émotions ressentez-vous ici et maintenant ?

Je fluctue, voguant au rythme de ma confiance, de mes pensées, de mes doutes et mes pseudo certitudes. Mon être change selon mes émotions et mes cognitions.
Le reflet dans le miroir me fait miroiter quelqu’un plein de talents pour se troubler juste après en une image sombre ou noire de moi-même.
J’aimerais briguer une certaine stabilité, vivre quelques périodes de plus grande constance. Je n’y suis pas encore parvenu.

Dans cet exercice, vous pourrez vous observer trois fois par jour (arbitrairement le matin, le midi et le soir) face à un miroir. Pendant une minute, vous vous centrerez sur votre reflet et allez consigner par écrit quatre éléments :cinq détails de votre visage et votre silhouette, les pensées qui se sont présentées, deux sensations dans votre corps et deux émotions du moment. Vous noterez également votre humeur de 1 à 10 (1 très mauvaise humeur, 10 humeur exceptionnellement bonne)
Ces éléments ont-ils été constants et identiques ?

Je consomme des psys et des sites internet dans une quête insatiable de réponses hypothétiques. Parfois le verdict tombe ; je suis neuro droitier, voir HP, bref mon mode de fonctionnement est différent. Parfois aussi mon psy me caractérise de dépressif, de borderline, de bipolaire, en tout cas complexe et instable.
A l’instar des Danaïdes, je me sens poussé voir condamné, sans autre possibilité, à remplir de contenu les jarres de ce que je suis. Parfois, J’ignore que celles-ci sont percées et je me meus sans me rendre compte que plus les contours se précisent et plus ils m’échappent. Dans certains cas, pertinemment j’en suis conscient mais ne peut y mettre un terme : ne plus rien verser dans le récipient équivaudrait à une sécheresse, peut-être même une absence d’être. Par conséquent, je m’astreins à la complétion de cette tâche absurde, sans fin ou impossible.

Ce que vous venez de lire n’est pas totalement compréhensible, vous vous demandez peut-être ce que cela signifie ? Comment vous sentez-vous en constatant cela ? Qu’allez-vous faire maintenant ? Relire ? Vous dire que de toute façon ce n’est pas clair ? Revenir dessus plus tard ? Ou vivre avec cette frustration sans y porter remède ?
Imaginons que dès maintenant et ce pendant une semaine vous n’effectuiez plus aucune recherche dans ce domaine : réflexions, échanges avec des proches, lectures, émissions, … tout est proscrit (même s’il est interdit d’interdire).

Quelles sont les pensées qui vous viennent ?
« C’est impossible ! A quoi cela va-t-il servir ? Une semaine c’est long… »
Allez-vous suivre ces pensées et ne pas expérimenter ?
Quelle(s) émotion(s) ressentez-vous ?

J’investis dans l’absolu, je recherche des idéaux, je plonge dans des relations marquées du sceau de l’impossible. Mes idées sont belles à observer, je les adore en théorie.
Bientôt, ma vision de ce qui devrait être m’apparaît tronquée. Pourtant tout a été accompli pour courber la réalité sur la tangente de mon absolu. Rien y fait l’éloignement est inéluctable et la déception concomitante à celui-ci. Je m’éloigne.
J’aimerais me contenter de quelque chose à vivre au quotidien, simple et agréable. Pour le moment le chant des sirènes m’a à chaque fois ramené à ma quête de beauté. Comment font les autres pour vivre simplement ? Car bien évidemment je me compare et envie leur apparente capacité à investir la vie. Et après le diagnostique d’une supposée « douance », soulagement, je m’empresse de le communiquer comme une excuse à mon instabilité, ma différence mais là où j’annonce ‘aimez moi je suis différent’ on entends de la prétention, là où il faut comprendre intelligence au sens premier du terme c’est-à dire hypersensibilité, capacité à saisir, on l’entends comme « je suis intelligent, tu es con ». Ce qui réveille à nouveau ma culpabilité d’être différent d’où doutes et remises en questions,…et le cercle infernal reprends.

La meilleure façon de ne pas avancer est de suivre une idée fixe

Jacques Prévert

Les émotions ne sont que des manifestations bizarres intenses et fortes qui apparaissent toujours sans prévenir. Je les enfonce à coup de « ce n’est rien, je maîtrise, ça va passer » je m’active, j’agis, je crée, j’aide,… Je les évite ou les contourne. Souvent, par la suite, au détour d’un chemin, ses manifestations remontent et explosent au grand jour. Pleurs, tristesse, colère, culpabilité, honte,…Incompréhensibles car trop intenses et inadaptées. Tout est en même temps, exacerbé et impromptu. Il m’arrive parfois de savoir me retenir jusqu’au moment où je me réfugie derrière un mur, dans ma solitude.
J’aimerais vivre mes émotions au quotidien, les partager mais j’ignore comment faire ?

Quelles sont vos astuces utilisées pour atténuer, contrer, dévier une émotion ?
Notez en minimum cinq.

Laissez tout arriver : La beauté et la terreur. Rien n’est permanent

R. Maria Rilke

« Finalement quel est le sens de tout cela ? A quoi cela sert ? »

La quête de sens, de signification est centrale à ma vie, elle peuple mon quotidien, elle guide mes actions, mes appartenances, mes lectures,… au final, cette recherche semble être la seule chose qui pourrait donner un sens à ma vie. Tout comme la curiosité elle m’amène à m’engager dans plein de directions, à tenter plein d’expériences, espérant y trouver une matière de vécu au delà de la simple vie. Mon implication dans la nouvelle voie est surmultipliée, j’ai déjà entrevu et construit tout ce que ce nouvel investissement pourra me faire découvrir. Je lis, je me renseigne, je partage, je vis et je dors en contact avec cet hypothétique futur sésame. L’entreprise en se construisant concrètement s’essouffle, les frustrations apparaissent, les déceptions pleuvent. Je délaisse petit à petit mon nouveau jouet, il perd de sa raison d’être. Et par la même j’abandonne une part de mes illusions. A force de tester, ma croyance dans le sens s’essouffle et mon énergie pour le trouver s’amenuise. Je peux me comporter en blasé, me sentir perdu, sans ressources, plus rien n’y personne ne me donnera ce que je cherche à rechercher. Parfois même je pense au suicide,
A quoi bon vivre une vie si je ne peux y mettre un sens profond ?

Et si l’action de placer un sens antérieurement à la construction, diminuait le lien avec les petites étapes dans l’ici et maintenant ? Et si le sens n’était pas dans ce vers quoi on va mais dans ce qu’on réalise ? Dans le chemin pour y arriver…
Cela vous semble trop simple ? Vous y tenez à quel point à cette quête ?
Etes-vous prêt à perdre tout velléité à le trouver pour le découvrir ?

C’est important l’intelligence. L’intelligence, c’est le seul outil qui permet à l’homme de mesurer l’étendue de son malheur.

Pierre Desproges

La peur, l’appréhension de ne pas être accepté dans ma différence peut m’amener à prendre la position caméléon. A ce moment, je m’adapte coûte que coûte pour ne pas être rejeté : je concède, je sacrifie, je retiens, je souris, je blague, je questionne,… J’enclenche cette séduction que je perçois comme vitale et que je juge nécessaire. Comme je ne peux m’aimer moi dans toutes mes incertitudes comment les autres pourraient-ils le faire sans tous ces artifices.

"L’art du surdoué, c’est d’apparaître potentiellement non dangereux."

Marilyn Merlo

Dans les deux heures qui suivent la lecture vous allez observer les actions ou attitudes que vous mettez en place pour mieux correspondre à ce que vous croyez que l’autre attend de vous ? Notez ces stratégies

Avez-vous réussi à ralentir ? Si la réponse est non, quelle raison avez-vous invoqué pour ne pas réaliser cet exercice ? (« Je n’ai pas le temps pour le moment, c’est trop difficile, je ne vois aucune raison de faire cela, d’abord je lis et je ferai cela plus tard, cela ne sert à rien… »).
Vous arrive-t-il souvent de penser de la sorte ?

Dans l’ensemble de ce récit, un processus, entre autres, revient souvent. Nous lui donnerons temporairement le sobriquet de « construction mentale ». Sous certains angles, celle-ci apparaît comme la pierre angulaire de l’édifice.
En parcourant les différents points ci-dessus, elle est soit omniprésente ou fait comme Hitchcock des apparitions furtives.
Par exemple, elle me permet d’avoir l’impression rassurante de comprendre le monde, elle me permet d’élaborer un futur où tout est possible. Si nous nous approchons des émotions, cette construction apparaît souvent comme un refuge temporaire aux assauts de ces dernières.
Elle s’érige pour certains en sauveuse obligatoire dans un triangle dramatique en se plaçant entre moi et ce qui m’arrive (au sens large).
D’où l’impression fréquente chez le hp d’observer sa vie comme une tierce personne, comme celle d’un acteur de théâtre qui se regarde jouer.
La construction mentale permet de faire face aux émotions, de pallier l’incompréhension des autres, de combler les moments de solitude, de donner une illusion de contrôle.

Supposons que cette propension à l’intellectualisation soit la solution et le problème, que les pensées salvatrices libèrent et enferment, que ces dernières ouvrent et cadenassent.

Examinons cette supposition dans le cadre des montagnes russes de l’humeur et dans la constante fluctuation de la confiance en soi.

« Afin de me préserver de multiples menaces, j’ai construit un univers mental riche, complexe et en constante évolution. J’utilise cet édifice comme carte de lecture de moi-même et des autres, comme rempart et dans bien d’autres optiques également. De brinquebalant, j’aimerais en faire un édifice rompu à l’exercice du temps. Cependant je ne récolte des bases friables et un édifice trop sensible au changement. »

Les croyances dans la pertinence des pensées, la volonté de les ériger en vérités et la confusion parfois inconsciente de ces dernières avec la réalité entraînent un effondrement de soi lorsque celles ci sont mises en péril. La tentative d’appréhender le monde dans son infinie complexité mène à un résultat inverse de celui escompté. Rêvant de contrôle, il n’en résulte que de ponctuels et insatisfaisants moments de stabilité éphémère. Lorsque se présente l’exception, l’édifice se fissure et s’effondre jusqu’à ce qu’une retraite ou une réflexion redresse la tour cognitive. Le problème s’origine de la solution, qui est elle même le problème. Un bricolage incessant s’opère pour combler les fissures et pour maintenir en place le tout établi usant une énergie considérable et inutile.

« Vous ne voulez donc que je ne pense plus ? »

La réponse est plus nuancée. En effet, être entraîné dans le passé n’est pas négatif, il peut nous faire revivre des émotions douces ou amères. Il nous permet de penser aux actions accomplies, de nous rappeler des personnes chères. Se projeter dans l’avenir est, également, un puissant outil qui permet de prévoir et d’organiser le présent. Il nous permet aussi de rêver et d’imaginer.

Cependant, accepter que la construction puisse faire partie du problème pourrait être insupportable. En effet, ne plus construire serait ne plus penser, ce qui est impossible. Et si une part de la solution ne venait pas de la dichotomie mais d’une alternative : la conscience de la construction. Le but ne serait plus de ne plus actionner le cerveau mais de faire la part des choses entre contact avec la réalité et construction, interprétation, jugement de cette dernière. Un autre objectif résiderait dans la différence entre l’utilisation en vue d’évitement expérientiels ou celui dans une perspective d’engagement dans la vie.

Ce processus d’observation se ferait en plusieurs étapes :
-  « Je prends conscience des moments où je pense »
-  « Je me rends compte que ces pensées ne sont qu’une réalité »
-  « Je choisis de les suivre ou non « 
-  « Je suis conscient qu’il s’agit d’un évitement expérientiel ou non »

Vous me direz que ce qui précède est également une construction et vous avez raison. Je vous propose, dès lors d’expérimenter.
Ne vous fiez à aucune idée, même à celle-ci !

Ce sont souvent les tentatives de résoudre le problème qui, en fait le maintiennent. La solution mise en oeuvre devient le vrai problème.

Nardone et Watzlawick

Désirer le changement peut, en effet, être un chemin sans fin. Je suis celui qui désire autre chose mais ne connais que ce qu’il vit. Et si on essayait de ne pas changer.
Ralentissons car nous avons beaucoup à accomplir.

Choisir ! C’est l’éclair de l’intelligence. Hésitez-vous ?... Tout est dit, vous vous trompez.

- Thérèse Delabye & David Vandenbosch

Publication proposée par : Vandenbosch David

David Vandenbosch est psychologue, formateur, conférencier en ACT et en Mindfulness, Membre fondateur et ex-trésorier de l’AFSCC.

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