Les plantes médicinales furent utilisées depuis des millénaires pour soigner : des écrits datant du XVII è siècle av. J.C. en Egypte. Un roi de Babylone créa un jardin contenant 64 espèces médicinales. En Inde le Rigveda date de 2.000 av. J.C. En Chine, le compendium intitulé Pen ts’ao kang-mou est publié en 1597 et contient 8160 recettes à base de 1871 plantes. Selon Hippocrate, 460-377 av. J.C.
aujourd’hui encore, symbole de la médecine, les fonctions physiologiques dépendent de l’équilibre entre les quatre principes élémentaires : la terre, l’eau, le feu et l’air. Leurs représentants dans notre organisme sont les humeurs. Si elles sont fabriquées de façon harmonieuse, l’homme reste en bonne santé. Lorsque leur proportion varie ou que leur température s’altère, l’homme tombe malade. Du Moyen-Age à nos jours on peut citer Charlemagne qui ordonna en 812 d’étendre la culture médicinale. Un grand nombre d’herbiers sont imprimés, le plus célèbre est celui du médecin italien Pierre André Mattioli (1501-1577). Le fondateur de la chimie expérimentale et analytique fut l’irlandais Robert Boyle (1627-1691). Friedrich Hoffman (1660-1742) étudia les essences naturelles (huiles essentielles) et s’intéressa aux composés du magnésium.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) considère comme "plante médicinale" tout végétal contenant, dans l’un ou plusieurs de ses organes, des substances pouvant être utilisées à des fins thérapeutiques ou qui sont précurseurs dans la synthèse chimico-pharmaceutique.
Les principes actifs sont disposés de manière inégale dans les différentes parties ou organes de la plante, en raison de la spécialisation de leurs cellules.
Les principes actifs médicinaux se concentrent en une seule partie de la plante. Par exemple, seule la racine du ginseng contient des substances tonifiantes.
Chaque partie de la plante produit des substances différentes et possède des propriétés différentes. Les fleurs d’oranger sont sédatives ; ses fruits, les oranges, sont tonifiants ; leur écorce est digestive et apéritive.
Certaines parties d’une plante produisent de principes médicinaux alors que d’autres élaborent des substances toxiques. C’est le cas de la racine de consoude, qui est un grand cicatrisant alors que sur sa tige et ses feuilles se trouve un alcaloïde qui les rend très toxiques.
Il convient donc de connaître et de savoir identifier chacune des parties ou organes qui constituent une plante.
Il faut savoir qu’aujourd’hui pratiquement un médicament sur deux est issu d’une plante ou contient des molécules issus des plantes. 40à 50% des molécules présentes dans les médicaments de synthèses proviennent des plantes.
Certains disent que les plantes relèvent plus de remèdes de "bonnes femmes" que d’un savoir scientifique. Sachez que "bonne femme" vient du latin bona fama et fama veut dire réputation. Par conséquent un remède de "bonne femme" est un remède de bonne réputation. Avec les connaissances actuelles scientifiques, nous pouvons mesurer quels sont les composants actifs d’une plante.
La phytothérapie n’est plus une médecine aléatoire, ou non définissable.
La consommation des plantes médicinales se fait sous forme de tisanes, poudres, teintures…Ces plantes ont un effet remarquable comme par exemple l’Harpagophytum qui a été testé en double aveugle avec le Phénylbutazone (anti-inflammatoire). Il s’est retrouvé à degré d’équivalence thérapeutique sans présenter les effets secondaires du phénylbutazone sur la muqueuse de l’estomac.
Un élément important en phytothérapie est la source de production. Des études récentes ont montrés qu’un brin d’ADN se distendait (ce qui signe habituellement une pathologie lourde) en présence d’une huile essentielle de Lavande venaient de Bulgarie (elle est donc génotoxique). Par contre une autre source de Lavande montre qu’elle est génoprotectrice, elle induit donc une action réparatrice de l’organisme à un niveau très profond. (Examen effectué par un laboratoire des Landes)
La plante vit une relation entre le ciel et la terre et ce, à travers les éléments qui nous constituent : l’eau, la terre, le feu, l’air. Exemple : La terre est pour la plante comme pour l’humain, le système nerveux central. C’est quelque chose que l’on ne voit pas mais qui est très puissant.
Les plantes, les arbres les êtres humains sont les seuls à se trouver debout sur la planète entre ciel et terre.
Ces deux forces vont s’affronter, se compléter. En observant une fleur, nous voyons que quand il y a beaucoup de ciel sur la terre, il va y avoir une floraison importante et cette très forte floraison déstructure l"’éthérique" de la plante. Quand l’éthérique de la plante est déstructuré , cela crée des composés biochimiques qui sont les alcaloïdes. Ceux-ci ont la réputation d’être un poison mais comme disait Paracelse "le poison n’est pas dans la plante, il est dans la dose".
A partir de ces alcaloïdes, nous trouverons la morphine, la caféine…bref, un grand nombre de substances très efficaces qui sont utilisées dans la médecine chimique parce qu’il y a un déséquilibre entre le ciel et la terre sur la plante.
La colchique , c’est comme si c’était une fleur posée sur le sol, on ne voit que la fleur. Il n’y a donc pas de plan éthérique. D’où production d’alcaloïde (la colchicine). Colchique veut dire "tue chien" effectivement il vaut mieux que le chien ne mange pas de colchique s’il veut rester en vie. Par contre nous aurons un effet thérapeutique remarquable avec cet alcaloïde.
La phytothérapie peut n’être que l’étude systématique de "recettes" ou tout autre chose. A savoir : l’observation de la plante par rapport à son environnement, à son comportement. Et de là par analogie la mettre en relation avec l’humain dans son environnent, son comportement. Sans doute est-ce là une approche de la phytothérapie moins conventionnelle mais ô combien plus passionnante.
Merci à Philippe Bombeeck pour la rédaction de cette définition