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Nos enfants, cobayes de la psychiatrie ?

Par Pierre Vican


Nos enfants, cobayes de la psychiatrie ?

Le projet national de dépistage systématique des « troubles comportementaux » des jeunes enfants - dès l’âge de trois ans - et de leur traitement médicamenteux pour résoudre le problème social de la délinquance juvénile, soulève les plus vives inquiétudes quant au respect des droits de l’Homme en France.
Spécialiste des problèmes de santé et de bien-être, le journaliste indépendant Pierre Vican pose dans son livre de multiples questions sur la validité des notions psychiatriques telles que le « trouble oppositionnel avec provocation » (sic) ou l’« hyperactivité ». Il aborde avec clarté et précision les aspects déontologiques relatifs au risque de manipulation comportementale et psychique des enfants par des psychostimulants.

Il révèle que la composition de la Ritaline et du Concerta est apparentée à la cocaïne. Il dénonce les conséquences à long terme de cette chimiothérapie censée « rééquilibrer » le cerveau des élèves en difficulté scolaire ou dont le comportement est jugé « déviant ». Il s’interroge sur la légitimité de cette politique de prévention généralisée dans les écoles, dont les principes ne sont pas sans rappeler une certaine volonté d’eugénisme d’avant-guerre.

De quoi s’inspire cette politique de contrainte thérapeutique que des milliers d’observateurs dénoncent dans une pétition nationale comme une ambition normalisatrice de la population infanto-juvénile ? De références standardisées par la psychiatrie neurobiologique anglo-saxonne, publiées dans le DSM - Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux - la « bible » de l’Association américaine de psychiatrie. Les fiches diagnostiques normalisées qui s’y trouvent décrivent 374 pathologies mentales dont les bases ne reposent sur aucune preuve scientifique mais dont l’existence… est votée à main levée lors de réunions professionnelles dites de « consensus ». Ce courant neurobiologique de la psychiatrie, pour qui toute la valeur d’un être humain semble ne se résumer qu’à la qualité du métabolisme de ses hormones cérébrales, n’a, à ce jour, jamais fourni la preuve médicale des pathologies qu’elle combat. Pourtant, elle inspire les choix politiques des gouvernants en matière de santé publique et recommande chaudement la prescription de psychotropes dont les terribles effets physiologiques et mentaux sont reconnus depuis longtemps par le corps médical.

Mauvais diagnostics sans véritable examen médical

La lecture des critères du diagnostic du TDAH - trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité - révèle combien ces références psychiatriques sont nébuleuses et subjectives. Voici trois exemples concernant les enfants, tirés du DSM : « (b) a souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux » ; « (c) a souvent l’air de ne pas écouter ce qu’on lui dit » ; « (f) parle souvent trop »… Quelle mère de famille ne reconnaîtrait pas chacun de ses enfants dans cette liste ? Ces critères simplistes auxquels s’ajoutent d’autres considérations aussi peu scientifiques, suffisent à étiqueter un enfant, sans véritable examen médical, comme « hyperactif », à le ficher dans son dossier médical comme individu potentiellement délinquant et à le soumettre à la spirale infernale des cures de drogues que sont la Ritaline et les antidépresseurs.

Psychostimulants et antidépresseurs prescrits aux enfants : mêmes effets qu’une drogue dure

On découvre dans le livre fort bien documenté de Pierre Vican que les remèdes préconisés font l’objet de controverses virulentes dans les cercles scientifiques. On recommande chaleureusement des molécules considérées par de nombreux spécialistes comme extrêmement dangereuses. Leurs effets secondaires peuvent aller jusqu’à entraîner des phénomènes d’accoutumance et provoquer des lésions graves, notamment des accidents cardiaques, ainsi qu’aboutir à des automutilations, des décès, des tentatives de suicide et des passages à l’acte suicidaire. Ces risques sont passés sous silence, et l’on va de la simple interrogation à la perplexité, pour conclure avec l’auteur à une franche inquiétude sur le système dans lequel sont plongés les parents en recherche d’une solution pour leur enfant.

Les Nations Unies tirent la sonnette d’alarme

Le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies s’est penché en octobre 2005 sur l’abus des diagnostics des enfants et de l’administration à leur égard de drogues puissantes destinées à traiter le TDAH. Dans ses conclusions finales, on peut lire : « Le Comité est également préoccupé par les informations indiquant que le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) est mal diagnostiqué et qu’en conséquence on prescrit trop souvent pour le traiter des psychostimulants dont les effets délétères sont pourtant de mieux en mieux connus. […] »

Des enfants morts sous Ritaline

Le pédiatre Fred Baughman, membre de l’Académie américaine de neurologie, un des plus grands experts internationaux des troubles psychiques infanto-juvéniles, a témoigné en novembre 2001 à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Son rapport intitulé Procès du diagnostic et du traitement du TDAH et des troubles associés et de leurs traitements par des stimulants, est particulièrement poignant : « Les enfants dont je vais vous parler ne sont plus hyperactifs ou ne sont plus inattentifs, ils sont morts […] » annonce-t-il. Morts de quoi ? Du traitement par la Ritaline que leurs parents étaient contraints, par les services sanitaires des écoles, de faire suivre à leurs enfants, sous prétexte qu’ils étaient « hyperactifs ».

Exemples de questions soulevées dans ce livre :

- Les causes de l’hyperactivité sont-elles connues ou toujours ignorées des spécialistes de la psychiatrie infantile ?
- Sait-on que l’emploi de la Ritaline et des autres psychostimulants sur les élèves en difficulté n’améliore pas réellement les performances scolaires, contrairement aux affirmations des psychiatres qui les prescrivent ?
- Le méthylphénidate, molécule de la Ritaline, figure dans la liste officielle des substances prohibées du Code mondial antidopage. Le Modiodal, autre substance en cours d’étude et susceptible d’être utilisée chez les enfants, est l’excitant employé par des soldats de la Légion étrangère.
- Existe-t-il un rapport entre les violences et les tueries inexpliquées dans certaines écoles et la prescription de psychotropes aux élèves ?
- Quelles sont les origines des troubles psychiques infantiles couramment négligées par la pédopsychiatrie ?
- Quels remèdes naturels pour éviter les drogues psychiatriques ?

« Nos enfants, cobayes de la psychiatrie ? »
Enquête sur la médicalisation des troubles psychiques de l’enfance.
par Pierre Vican
Parution en France, Éditions Anagramme, 192 pages, 17,90 €

- Pour rencontrer l’auteur pierrevican-auteur@wanadoo.fr

Bibliographie :

- Mon enfant mange n’importe quoi - Éditions Anagramme
- L’huile d’olive - Éditions Anagramme
- Les aliments pour prévenir les maladies cardio-vasculaires - Éditions Delville
- Pourquoi manger bio - Éditions Delville
- Aliments Astuces Beauté - Éditions Delville

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