« Là où le toucher commence, débutent l’amour et l’humanité, dès les premières minutes même de la vie »
Les organes sensoriels et le cerveau se développent progressivement pendant la vie intra-utérine. Il semblerait, d’après l’état actuel des connaissances scientifiques, que des stimulations sensorielles influence cette croissance cérébrale et organique.
Les expériences sensorielles multiples vécues in utero, influenceraient positivement le développement du fœtus pendant la grossesse.
L’univers intra-utérin en est très riche : le bébé entend la voix, ressent les caresses, goûte au liquide amniotique.
Grâce à ce formidable potentiel sensoriel, la mère, le père, la fratrie, auront l’opportunité dès le début de la grossesse, de créer des liens avec le futur bébé.
Le sens du toucher est essentiel chez l’être humain. Il permet de reconnaître les contours et les limites du corps, de se situer dans l’espace, de faire connaissance avec l’environnement.
Le toucher est le premier sens à se développer in utero dès la 8ème semaine de grossesse. Cela commence habituellement par le contour de la bouche pour s’étendre à tout le corps vers le cinquième mois de grossesse. Le bébé flotte dans le liquide amniotique qui est à une température de 37,5°, le liquide sert entre autres d’interface entre les mouvements extérieurs que la future mère exécute et ceux du bébé. Les mouvements de la paroi abdominale se répercutent sur lui et réciproquement, ils se répercutent sur la paroi abdominale. Le foetus va au fur et à mesure de sa croissance entrer de plus en plus souvent en contact avec les parois de l’utérus.
Ces contacts vont lui procurer diverses sensations tactiles.
Et quand il sera né le bébé se sentira en sécurité dans un espace dont il peut percevoir les limites.
Il sera aussi très sensible aux contacts peau à peau, le fait de réitérer ces mouvements de massages dès la naissance sur ton son corps lui permettront de retrouver ces moments de tendresse vécu in utero et lui seront bénéfiques.
La Peau comme première relation.
Les variations culturelles en ce qui concerne la tactilité et les contacts PEAU à PEAU, CORPS à CORPS sont relatées dans les études d’ethnopsychologie ; dans la majorité des pays du monde (sauf en « occident »).
Le petit enfant jouit, sous des formes diverses, d’une grande proximité avec sa mère durant les premiers mois, les premières années de sa vie.
A la fréquence beaucoup plus grande du portage, des contacts physiques et des jeux corps à corps de l’enfant avec sa mère, ou son père, ou avec des relais maternels, on constate une avancée dans le développement psychomoteur durant les deux premières années de vie, chez les bébés africains, suivis par les bébés d’Asie et d’Amérique.
Les gestes sûrs et rythmés du portage et de la manipulation par leurs mères créent un lien étroit entre celle-ci et l’enfant.
La mère est à la fois mère nourriture et mère support, base de sécurité émotionnelle qui renforce l’élaboration de la première ébauche de la personnalité.
A l’intérieur des différentes cultures le statut de la tactilité varie en fonction des facteurs tels que les périodes d’âge mais aussi des rites éducatifs.
Le toucher est le plus fondamental des sens ; il unit celui qui touche et celui qui est touché.
La peau est le lieu d’échange entre le corps de la mère et de l’enfant ; elle est également enveloppe contenante, membrane frontière et membrane protectrice.
Le rôle de la peau dans l’évolution de la relation mère-enfant.
ASHLEY Montagu, (dans la peau et le toucher, un premier langage), insiste sur l’importance de la peau en tant qu’organe déterminant dans le développement du comportement humain.
Véritable plaidoyer pour la réhabilitation du toucher dans notre culture occidentale il évoque quelles sont les effets et les répercussions du non toucher sur la personnalité des individus.
Le toucher grâce au massage est un moyen privilégié de communiquer et d’être en contact intime avec bébé.
Il favorise le lien d’attachement et renforce la relation parent- enfant. Il aide au développement de la conscience corporelle, de l’intelligence, il stimule, fortifie et régularise les systèmes : nerveux, circulatoire, respiratoire, gastro-intestinal, musculaire, et immunitaire.
Il aide à soulager les tensions causées par les pleurs, les coliques, les insomnies…..
Historique de l’Association Internationale en massage pour bébé.
L’A.I.M.B. a été fondée en 1981 par Vimala McClure, elle fut initiée au massage des bébés alors qu’elle travaillait dans des orphelinats indiens au milieu des années 70. Cette technique, telle qu’enseignée par l’A.I.M.B. est une synthèse de massages indiens, de massages suédois, de yoga et de réflexologie.
Objectifs de l’Association Internationale en massage pour Bébé.
L’objectif de l’A.I.M.B. est de promouvoir le toucher sain, nourrissant et la communication, par la formation, l’écoute et la recherche, afin que les parents, les éducateurs (trices) et les enfants, soient aimés, valorisés et respectés à travers toute la communauté mondiale.
Cet enseignement a une caractéristique majeure ; les instructrices ne pratiquent jamais elles-mêmes de massages aux bébés : ce sont les parents qui doivent le faire afin de privilégier les contacts intimes avec leur bébé.
Le massage crée un relation très particulière, il est important que la personne qui masse ait un lien affectif profond et suivi avec le bébé afin que celui-ci puisse facilement la reconnaître.
D’autre part, le parent se percevra alors d’autant plus essentiel à son enfant.
Les formations de l’A.I.M.B. en Belgique incluent des cours, des discussions, des démonstrations et des exercices basés sur :
Mouvements de massage
Le lien d’attachement Les pleurs
La communication
Le développement psychomoteur de l’enfant
Les pratiques de massages par les parents
Des adaptations du massage pour bébés souffrant de coliques, nés prématurément et avec différents handicaps,…
Maryse Moreau, sage-femme instructrice en massages bébés