Haut potentiel.

Le zèbre au travail : entre l’ennui et l’épuisement !

Par Raphaëlle Guimaud et Donatienne Morelle.


Le zèbre au travail : entre l'ennui et l'épuisement (...)

Ces dernières années, de plus en plus de travailleurs sont en souffrance. La société nous met la pression pour atteindre des objectifs souvent inaccessibles. Nous sommes alors entraînés dans une spirale infernale, prêts à sacrifier notre bien-être et notre santé au seul profit de la performance.

Cette souffrance peut être amplifiée chez certains profils de personnalité. En particulier chez le « zèbre ».

Qui sont les zèbres ?

Les zèbres sont souvent enthousiastes et idéalistes. Ils s’impliquent intensément dans tout ce qu’ils entreprennent. Il est essentiel pour eux d’en trouver le sens. Si ce n’est pas le cas, ils peuvent très vite perdre toute motivation.

Très sensibles au jugement d’autrui, il leur est difficile de relativiser et ils ont constamment besoin d’être rassurés sur leur valeur. Ils se remettent en question et doutent d’eux-mêmes en permanence. A long terme, cela ronge leur estime et peut donner du pouvoir aux autres. On remarque que ce profil est souvent soumis au harcèlement et à la manipulation : la méchanceté et la malveillance leur sont complètement inconcevables. Ce qui fait qu’il est souvent trop tard quand ils s’aperçoivent en être victimes.

Guidés par leur besoin de plaire et la peur de décevoir, les zèbres ont du mal à dire non et à poser leurs limites. Très exigeants et perfectionnistes, ils se mettent souvent la pression tout seuls et sont rarement satisfaits. Ils n’ont pas conscience de cette exigence car cela fait partie de leur manière d’être depuis toujours.

Hyper-empathiques, ils s’imprègnent des émotions des autres et ne peuvent être sereins que si l’entourage l’est également.

Les zèbres n’aiment pas la hiérarchie, pour la respecter ils doivent l’admirer. L’égalité et la confiance sont des valeurs essentielles pour eux.

Quels sont leurs besoins ?

Les zèbres ont besoin d’autonomie, ils apprécient qu’on leur donne des responsabilités et une certaine liberté d’action.
Il leur est vital qu’on reconnaisse et considère leur travail et leur personne. Si c’est le cas, ils sont les plus épanouis et pourront être très efficaces. Dans le cas contraire, ils peuvent perdre toute motivation.

La qualité des relations humaines est aussi très importante pour eux.
Leur environnement de travail doit être calme, l’open-space ne leur convient pas du tout car ils sont sensibles à tout ce qui se passe et cela leur demande un effort considérable de rester dans leur bulle.

Leur cerveau a besoin de projets à réaliser, de défis à relever. S’il tourne dans le vide ou est alimenté par des ruminations stériles ou des tâches répétitives, il peut entraîner un ennui voire un épuisement.
Entre ennui et surcharge de travail, l’équilibre est difficile à trouver.

Quels sont les signes de l’ennui (« bore-out ») et de l’épuisement (« burn out ») au travail ?

Parmi les manifestations les plus courantes, on retrouve une fatigue physique intense, un sommeil perturbé, des symptômes corporels (maux de dos, maux de ventre…), une hypersensibilité, des réactions excessives, de l’irritabilité et une intolérance aux frustrations. Également l’impression d’être spectateur de sa vie et de ne plus être capable de réflexion, un besoin d’isolement et de repli sur soi. Enfin des troubles d’attention et de concentration se traduisant par l’oubli de certaines tâches ou par des erreurs.

Que faire si je me reconnais dans ces signes ?

Si vous vous reconnaissez dans ces signes, la première chose à faire est de vous arrêter et de vous reposer afin de pouvoir prendre du recul par rapport à votre situation de travail. C’est une étape extrêmement frustrante et culpabilisante. Il est souvent extrêmement difficile de prendre cette décision car le zèbre y voit un signe de faiblesse. Il a également beaucoup de mal à imaginer décevoir les autres.

Un accompagnement dans ce processus d’arrêt peut aider à comprendre tous les enjeux, à pouvoir transformer certains comportements et à envisager certains changements.

C’est une véritable crise et il faut pouvoir prendre sa responsabilité pour changer sa façon de penser et de vivre. Prendre soin de sa santé physique et mentale est primordial.

Puis-je agir préventivement ?

Vous n’avez pas nécessairement prise sur les facteurs environnementaux et de personnalité qui participent à cet état d’ennui ou d’épuisement que vous pouvez ressentir au travail. Il y a toutefois des « astuces » que vous pouvez mettre en place préventivement pour vous prémunir au maximum de cette souffrance.

Vous relaxer : Des pratiques telles que le yoga, la sophrologie, l’hypnose, la méditation peuvent vous y aider. Vingt minutes d’entraînement permettent déjà à votre système nerveux de se calmer et à votre corps de se détendre.

Faire du sport : Bouger est indispensable au maintien d’une bonne hygiène de vie. Tout en renforçant votre système immunitaire, le mouvement permet de relâcher les tensions accumulées et de secréter des hormones « euphorisantes » et bienfaisantes telles que les endorphines. Marcher trente minutes par jour est déjà suffisant pour obtenir un regain de vitalité ainsi qu’une détente physique et nerveuse profonde. Faire quelques étirements après l’effort augmente encore les bénéfices.

Ecouter votre corps : Les pratiques qui viennent d’être évoquées vous aideront également à être davantage connectés à votre corps et à ses besoins. Elles vous permettront de répondre à ces questions : Comment je me sens dans mon corps ? Mon corps est-il souple, libre, « aéré » ou plutôt serré, comprimé, tendu ? Est-ce que je ressens un inconfort, une sensation de nœud ou de corde, voire une douleur ? De quoi aurais-je le plus besoin en ce moment ? Un étirement, des mouvements, une visualisation, un massage ?
Une façon agréable et efficace de se recentrer sur soi et de « revenir dans son corps » est de recevoir un massage ou une séance de fasciathérapie.

Avoir des relations sociales épanouissantes, riches et authentiques. Etes-vous bien entourés ? Vos relations sont-elles saines et bienfaisantes ? Y a-t-il des clarifications à faire avec certaines personnes sur des malentendus restés en suspend ou des non-dits pesants. Voire peut-être des liens qui ne sont pas ou plus suffisamment enrichissants et constructifs qu’il est temps de clôturer.
Vous pouvez également vous faire accompagner par un professionnel pour vous aider à faire le point sur ce sujet.

Apprivoiser ses émotions, mettre ses limites et dire non ! C’est probablement le point le plus difficile mais le plus essentiel pour les zèbres. Ils sont en effet parfois débordés par leurs émotions. Ils captent et absorbent facilement les émotions des autres. Se respecter dans leurs besoins et leurs limites est difficile mais capital. Sur ce point, un accompagnement professionnel de coaching ou de psychothérapie est souvent incontournable.

Pensez à vous faire aider si vous en ressentez le besoin. Il n’est jamais trop tard pour aller bien !

Co-écrit par :
Raphaëlle Guimaud, Fasciapulsologie - Thérapie cranio-sacrée (www.raphaelleguimaud.be)
et Donatienne Morelle, Psychologue - Pleine Conscience-Constellation familiale.
Publication proposée par : Guimaud Raphaëlle

Raphaëlle Guimaud est psychologue et psychothérapeute à Bruxelles (Wolluwe St Pierre). Raphaëlle est pécialisée en approches corporelles et manuelles
( Fasciathérapie et Thérapie cranio-sacrée).
- Reçoit Rue Georges et Jacques Martin 11 à 1150 Woluwe St Pierre (Montgomery)
- Gsm : 0478/49 60 79
- Email : rguimaud@gmail.com
- Site : www.raphaelleguimaud.be

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