Sous pre ?texte de lutte contre le terrorisme, et de la fac ?on la plus insidieuse, le secret professionnel est attaque ? de toutes parts. Un pas plus loin, c’est la de ?lation qui est en passe de nous e ?tre impose ?e. Plus que d’un enjeu « professionnel », il s’agit de la mise a ? mal d’un des piliers de la de ?mocratie. L’actuel gouvernement ne cesse de s’y employer.
Le colloque « Le secret professionnel de ?mantele ?. Les terroristes font-ils la loi ? » se saisira de cette question. Il tentera d’e ?largir le questionnement a ? l’ensemble du champ social.
Par de ?finition, les praticiens de la psychothe ?rapie sont tre ?s sensibles a ? la question de l’intime, du prive ?, de la honte, du sentiment de culpabilite ? — et de la crainte corre ?lative de l’intrusion. La nature me ?me de leur pratique veut qu’elle soit prote ?ge ?e de toute effraction par les pouvoirs publics. Mais ceci n’implique nullement que le secret professionnel soit absolu. L’assistance a ? personne(s) en danger pre ?vaut. La loi pe ?nale y a pourvu. Chaque professionnel est d’abord un citoyen.
Mais nos gouvernants ne l’entendent pas ainsi. La manipulation de l’e ?motion dispense de toute analyse. L’e ?miettement force ? ou banalise ? du secret professionnel devient la re ?gle. Son assimilation a ? quelque privile ?ge tient lieu d’argumentation. L’obligation programme ?e de de ?lation se substitue au devoir civique. Le spectre du terrorisme conge ?die la pense ?e et mine l’e ?tat de droit — nous rapprochant de ce a ? quoi nous entendons faire obstacle.
Travaillant avec de multiples acteurs de la sante ?, les psychothe ?rapeutes ont appris sur le terrain a ? partager leur champ sans pour autant l’ouvrir a ? tout vent. D’expe ?rience re ?cente, ils savent aussi ce qu’est la mutilation de leur de ?ontologie par des instances politiques e ?trange ?res a ? leur discipline.
En re ?alite ?, les praticiens de la psychothe ?rapie sont expose ?s au me ?me arbitraire que les travailleurs sociaux — et biento ?t que chaque habitant(e) de ce pays. D’ou ? la ne ?cessite ? de cette journe ?e de re ?sistance et de re ?flexion. Il n’est pas indiffe ?rent qu’elle se tienne dans l’universite ? qui, en novembre 1941, a pre ?fe ?re ? fermer ses portes pluto ?t que d’obe ?ir a ? des lois iniques.
Ensemble, nous tenterons de questionner la menace de fond qui pe ?se sur la de ?mocratie tout autant que sur un vaste champ professionnel. Car il est essentiel de souligner que le secret ici en jeu est d’abord une norme de droit public. Autrement dit, un moyen de prote ?ger la socie ?te ? dans son ensemble.
A ? un moment critique ou ? penser c’est de ?ja ? re ?sister, la diversite ? des intervenants tentera de conjurer la pense ?e unique.
Yvon Englert, gyne ?cologue obste ?tricien, premier pre ?sident du Comite ? national de bioe ?thique, recteur de l’Universite ? Libre de Bruxelles, accueillera et ouvrira la rencontre
Celle-ci sera ponctue ?e des interventions de :
L’APPPsy assurera la pre ?sentation des intervenant(e)s, la mode ?ration des de ?bats, l’encadrement de la journe ?e
Un lunch est pre ?vu sur place
Les interventions comporteront 30 minutes d’expose ? suivies d’un temps de de ?bat
Organisé par l’APPPSY (APPPSY FE ?DE ?RATION NATIONALE DES PSYCHOLOGUES PRATICIENS D’ORIENTATION PSYCHANALYTIQUE VPKP VERENIGING VAN PSYCHOANALYTISCH GEORIE ?NTEERDE KLINISCH PSYCHOLOGEN] http://www.apppsy.be https://www.facebook.com/psychologuespraticiensdorientationpsychanalytique Inscription, lunch inclus, sur apppsycolloque2017@gmail.com confirme ?e par versement de 48€, 35€ (membre APPPsy) ou 25€ (e ?tudiant) au compte BE70 3100 7472 2725 de l’APPPsy, avec la mention Secret professionnel 2017 |