Le toucher est un de nos cinq sens. C’est le plus vaste puisqu’il ne se limite pas à la main mais intéresse toute la surface de notre corps. C’est aussi le seul qui soit réflexif, puisque l’on ne peut toucher sans être touché. Ce peut être un médicament ou une arme. Ceux qui en ont été bénéficiaires tendent à le louer. Ceux qui en ont été les victimes voudraient le supprimer.
La psychologie nous apprend que le toucher est indispensable dès la naissance, pour la survie de l’enfant. Il devient alors source de vie et bienfait de l’humanité. Il peut aussi blesser ou tuer et il devient alors un danger. En fait, ce n’est pas le toucher qui est dangereux, mais l’utilisation qui en est faite. Ce n’est pas parce qu’il y a des juges ou des policiers ripoux qu’il faut supprimer la police ou la justice.
Il y a des professionnels du goût, de la vue et de l’odorat. Certains sont plus ou moins doués, mais tous doivent apprendre pour progresser. Les professionnels du toucher se retrouvent devant cette nécessité, qu’ils utilisent le toucher comme moyen de diagnostic ou de soin pour le corps comme les médecins ou les kinésithérapeutes, ou qu’ils considèrent son versant psychique comme les psychothérapeutes corporels qui doivent de plus se soumettre à une supervision pour bien en maîtriser les effets conscients. et inconscients.
Certains psychothérapeutes ou psychanalystes ne voient que les dangers d’un toucher dont ils ont parfois été eux-mêmes les victimes. Ils parlent alors d’un « interdit du toucher » et privilégient le langage. Mais il y a aussi des paroles qui blessent ou qui tuent, alors ils laissent la parole au patient et s’arment d’un bouclier comme un maître d’arme se revêt d’un plastron. Ils disent aussi qu’ils « touchent symboliquement », mais pourquoi vouloir toucher, même symboliquement, si le toucher est un interdit ?
Le toucher et la psychanalyse sont pourtant épigénétiquement liés puisque le langage n’a pu apparaître qu’avec la station debout qui a libéré les mains, mais aussi adapté le larynx et le pharynx au langage parlé.
Le toucher et la psychanalyse sont-ils jumeaux ou frères ennemis ?
Format 148 x 230 mm, 128 pages - 12 EUR
L’auteur : psychanalyste Jungien, psychothérapeute corporel, titulaire du Certificat Européen de Psychothérapie, vice-président de la section française de l’Association Européenne de Psychothérapie Corporelle (EABP), Claude Camilli est un des pionniers de l’utilisation du toucher en psychothérapie.
Collection Mega Essentialis, Editions Bernet-Danilo, 2003
Pour obtenir ce livre :
France :
Web : www.massagesensitif.tm.fr
E-Mail : infomeca@massagesensitif.tm.fr
Belgique et Luxembourg :
Web : www.massagesensitif.com
E-Mail : patricklennertz@hotmail.com