Chronique

Faut-il vraiment frôler la mort pour prendre conscience de la valeur de la vie ?

Par Miek Smyers


Faut-il vraiment frôler la mort pour prendre conscience (...)

Il est bien connu que les personnes ont une autre vision de l’existence à la suite d’une « expérience de mort imminente » (ou une NDE - Near Death Experience). Il en va de même pour les personnes qui sortent vainqueurs d’une maladie soi-disant incurable. Ou encore ces personnes qui frôlent la mort à cause d’un accident grave de la route, par exemple, et en sortent « miraculés » !

Comment cela se fait-il ? Qu’est-ce qui fait que la vie ait soudainement un tout autre goût ?

Inclure cet aspect de possible mortalité dans notre quotidien n’est pas une chose naturelle. La mort et tout ce qui gravite autour, a comme quelque chose d’effrayant, de confrontant.
La plupart d’entre nous fait l’autruche par rapport à cette mort qui nous arrivera un jour, tôt ou tard. Nous n’avons pas grandi dans une culture où elle fait partie de la vie. Nous faisons « comme si » elle n’existait pas !

La difficulté réside dans le fait que le temps passe, cette denrée précieuse que nous ne pouvons pas contrôler. Combien d’entre nous ne disent pas « oh, demain est un autre jour, je ferai cela plus tard… », « j’ai encore le temps pour réaliser tel ou tel rêve… », « J’ai encore le temps pour renouer avec ce membre de la famille que j’ignore depuis dix ans à cause du mal qu’il m’a fait… un jour viendra où j’aurai pardonné… » et le temps passe…, et peut-être qu’un jour, il est trop tard. Impossible de faire marche-arrière.

Les 5 regrets des personnes en fin de vie - Bronnie Ware

Il existe une étude très intéressante de Bronnie Ware, infirmière australienne ayant œuvré de nombreuses années en soins palliatifs. Elle a questionné ses patients en fin de vie par rapport à leurs plus grands regrets. Il en est ressorti une longue liste, dont voici le top 5 :

  1. Si seulement j’avais eu le courage de vivre une vie qui me ressemble, et non pas celle que les autres attendaient de moi.
  2. Si seulement je n’avais pas autant travaillé.
  3. Si seulement j’avais eu le courage d’exprimer mes sentiments.
  4. Si seulement j’étais resté en contact avec mes amis.
  5. Si seulement je m’étais autorisé à être plus heureux.

En revanche, les personnes ayant été victimes d’un incident traumatique tel que mentionné plus haut, ont vécu une forme de croissance post-traumatique personnelle (« post traumatic growth ») qui se traduit comme suit [1] :

  1. Mes priorités ont changé – je n’ai plus peur de faire ce qui me rend heureux.
  2. Je me sens plus proche de mes amis et de ma famille.
  3. Je me comprends mieux, je sais qui je suis réellement maintenant.
  4. J’ai une meilleure compréhension du sens de ma vie.
  5. Je me focalise plus facilement sur mes objectifs et mes rêves.

Faut-il, dès lors, souhaiter que quelque chose de grave nous arrive pour changer notre vision sur la vie, pour se sentir enfin « en vie » ? Comment rendre conscients tous ces petits et grands moments précieux ? Et plus encore, comment rendre précieux tous ces moments de la vie ?

Voici quelques exemples courants et simples. La notion de « précieux » et de « conscience » dépend de l’attention que nous accordons aux événements et aux moments vécus.

Certains se souviendront avec bonheur de retrouvailles avec un/une ami.e, où se mêlent tendresse, fous rires, évocation de souvenirs émouvants. Où l’on se raconte nos vies avec les belles et moins belles choses. Où l’on regarde l’autre avec un mélange d’admiration et de compassion. Où l’on reparle du monde qu’on voulait avoir et de nos rêves.

Moments précieux de toutes façons parce que peut-être trop rares, ou parce que la vie est si compliquée parfois !

D’autres verront dans des douleurs physiques une diminution, voire une incapacité de mobilité. Une chute, une maladie ou une inflammation peuvent dès lors faire prendre conscience de cette merveilleuse création qu’est le corps et la nécessité d’en prendre soin.

Cette prise de conscience peut le rendre précieux.

Enfin, quoi de plus déstabilisant qu’une hospitalisation brutale suite à un accident violent, un AVC, un problème cardiaque, … Tout s’emballe et sur son lit, ne sachant pas comment ou si on va s’en sortir, la vie peut défiler et montrer à quel point on est passé à côté de tas de choses, qu’on n’a pas assez parlé d’amour, que les regrets nous sautent aux yeux. Une lucidité vient s’immiscer dans la conscience.

La question est donc : faut-il frôler la mort pour prendre conscience de la valeur de la vie ?

[1Source : Jane McGonigal, TED.com, cf. différentes études concernant la croissance personnelle post-traumatique

Publication proposée par : Smyers Miek

Miek Smyers est coach de vie et formatrice à Wezembeek-Oppem. Elle est Praticienne certifiée en Approche Neurocognitive et Comportementale, Maître praticien certifiée en PNL (programmation neuro-linguistique) humaniste, Coach certifiée en PNL humaniste et praticienne en hypnose spirituelle de régression. Elle est également praticienne certifiée en MBTI (Myers Briggs Type Indicator), formée en "Réduction d’incidents traumatiques (RIT)" et au "Référentiel de Naissance", thérapeute qualifiée de la méthode "Samsarah" (l’Exploration des Passages).

- GSM : +32 497 290 870
- e-mail : miek@life-experience.be
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